Autonomie des personnes dépendantes : Tous nos conseils
Chute, brûlure, intoxication… Chaque année, 20 000 décès sont le résultat d’accidents domestiques. Parmi les victimes, 66% ont plus de 75 ans.
La perte d’autonomie des séniors devient un danger pour soi comme pour les autres lorsque la capacité à s’autogérer n’est plus possible.
Médication ou incapacité à se rendre chez le médecin, les défis du quotidien sont nombreux pour les personnes âgées.
Mais au-delà des conséquences de la perte d’autonomie, c’est la santé mentale et le bien-être de nos anciens qui doit faire l’objet de toute notre attention.
Le regard de la société sur la perte d’indépendance des personnes âgées
Au vu des différents scandales révélés dans les EHPAD et autres maisons de retraite, il faut s’interroger sur la question centrale que représente la place de nos séniors dans nos sociétés modernes.
Définir la perte d’autonomie
La perte d’autonomie ou dépendance est l’incapacité pour une personne âgée d’effectuer par elle-même certains actes du quotidien sans assistance médicalisée ou environnement spécifique.
Les causes de la dépendance des personnes âgées sont nombreuses. Qu’il s’agisse d’un problème physique suite à une maladie ou à un accident ou d’une défaillance psychique, tous deux auront une influence négative dans la capacité à se gérer seul à domicile.
Parmi les plus de 65 ans, 16% seraient des personnes dépendantes. Un chiffre qui représentera d’ici à 2030 des millions d’individus, en raison du vieillissement de la population observée.
La dépendance des personnes âgées concerne à la fois l’hygiène, l’alimentation, l’habillage et les transferts intérieurs et extérieurs.
Le manque d’autonomie complique alors la vie des personnes qui en sont atteintes, entraînant ainsi perte de confiance en soi, anxiété, dépression et douleurs corporelles.
La perception de la vieillesse au prisme de notre époque moderne
Le traitement des séniors a bien changé au fil des années.
Il y a tout d’abord une dimension culturelle : nos sociétés occidentales n’envisagent pas l’accompagnement des personnes âgées de manière privée mais cherchent plutôt à penser un système de prise en charge collective.
En Afrique ou en Asie, il est tout à fait naturel d’accueillir un parent chez soi pour s’en occuper. Le vieillissement y est considéré comme une étape vers la sagesse et obtient le plus haut degré de respect. En Europe, l’expérience nous montre que vieillir est un mal qu’il faut combattre à tout prix, car il illustre le déclin d’une personne en fin de vie.
Le deuxième point à développer ici est l’aspect économique. Les surfaces habitables se sont réduites année après année, ne permettant pas toujours de recevoir la personne âgée à son domicile. De plus, la démocratisation du travail pour les femmes et leur émancipation font qu’elles ne dédient plus leur vie uniquement aux tâches domestiques.
La différence entre les pays occidentalisés et le continent africain ou asiatique s’explique donc par la présence, dans ces deux derniers, d’une culture plus encline à encadrer la perte d’autonomie des séniors, mais se traduit également par des problématiques financières.
Dans nos sociétés, prendre de l’âge fait peur et les nombreux défis liés au vieillissement contribuent grandement à entretenir cette crainte.
Conseils pour maintenir l’autonomie des personnes dépendantes
Avoir un confort de vie à domicile ou en établissement spécialisé va aider les personnes à avoir une existence décente, à conserver leur dignité et à éviter les accidents.
1. Faire appel à une auxiliaire de vie
Le rôle de l’auxiliaire de vie sociale apporte non seulement une aide au quotidien mais permet à la personne âgée de se sentir moins seule et de pouvoir échanger avec quelqu’un. Briser la solitude est aussi un moyen de stimuler la personne.
Les séniors handicapés ou dépendants ne sont plus en mesure de préparer leurs repas, faire le ménage, se vêtir ou remplir des documents. Si ces activités peuvent paraître à la portée de tous, certains auront besoin de l’assistance d’une auxiliaire de vie pour parer à ces difficultés.
L’incapacité de se gérer, c’est aussi l’impossibilité de se défendre. L’auxiliaire de vie peut devenir un porteur d’alerte auprès des autorités compétentes en cas de maltraitance ou de grande détresse.
2. Développer la créativité
La créativité est à l’être ce que l’oxygène est au corps : invisible mais vitale. De nombreuses études démontrent l’importance de faire preuve d’inventivité pour les personnes âgées, à travers des jeux ou des activités.
Laisser exprimer son imagination influence le fonctionnement du système nerveux, stabilise les battements du cœur et le niveau d’hormones. Rien que ça ! De plus, être créatif libère de l’endorphine, considérée comme l’hormone du plaisir. C’est donc idéal pour celles et ceux qui souffrent au quotidien d’un manque de stimulation émotionnelle et d’expériences physiques.
Si les séniors ne se considèrent pas toujours comme particulièrement créatives, il peut être intéressant de les encourager à explorer de nouvelles dimensions de leur personnalité pour faire éclore des talents jusqu’alors inexploités. Un accompagnement personnel à travers des activités qui tendent à développer cette capacité cognitive de manière naturelle, sans trop de découragement ou d’impatience.
3. Installer des équipements pour faciliter le quotidien
Pour garder une personne âgée à domicile tout en garantissant son bien-être et son autonomie, bien équiper son logement contribuera fortement à la réalisation des activités quotidiennes.
On distingue deux types de matériel pour séniors.
Les équipements techniques :
· Lève personne
· Baignoire à porte
· Fauteuil roulant/déambulateur
Les équipements technologiques :
· Smartphone adapté
· Bracelet détecteur de chute
· Assistance vocale
D’ici 2050, le nombre de personnes âgées devrait presque doubler, passant alors de 2.5 millions à plus de 4 millions. Conserver l’autonomie des séniors est donc un sujet de santé publique par lequel chacun est concerné.
Si la technologie peut nous aider à mieux vivre, elle ne doit pas être synonyme d’isolement des personnes dépendantes.
L’aide d’une auxiliaire de vie peut être un meilleur choix que le placement dans un établissement pour personnes âgées dépendantes. C’est aussi la possibilité de rester à domicile pour les séniors en difficulté.
